Yeghia Kayayan, né en 1964 à Bourj Hammoud (Liban) et mort le 3 avril 1989 à Bourj Hammoud (Liban), est un membre de la FRA Dachnaktsoutioun tombé en martyr pendant la guerre civile libanaise.
Il grandit dans un environnement modeste et fréquente l’école primaire nationale Aramian de son quartier. Cependant, à l’âge de 11 ans, la guerre l’oblige à interrompre sa scolarité. Orphelin dès son plus jeune âge, il assume très tôt de lourdes responsabilités en prenant soin de ses sœurs et en soutenant son frère aîné.
Dès son adolescence, Yeghia s’engage activement au sein de l’Union de la jeunesse de la FRA Dachnaktsoutioun au Liban, rejoignant la section « Arabo ». Quelques années plus tard, il intègre officiellement les rangs du parti. En 1984-1985, il est nommé responsable de l’Union des adolescents « Christapor » du district de Nor Sis. Bien qu’il n’ait pas eu l’opportunité de poursuivre ses études, il consacre son temps à l’auto-éducation et partage son savoir avec les jeunes, captivant son entourage par son éloquence, sa détermination et son charisme.
En 1986-1987, Kayayan se rend à Beyrouth-Ouest, où il participe activement aux efforts visant à protéger la communauté arménienne locale. En 1987, il retourne à Arakadz et y assume plusieurs postes à responsabilité dans un contexte de tensions et de violences croissantes.
À cette époque, le district d’Arakadz devient une cible directe des bombardements incessants. Les habitations modestes sont frappées de toutes parts, causant de nombreuses victimes et blessés parmi les Arméniens.
Le 3 avril 1989, alors qu’il se trouve au local de la FRA, Yeghia entend des appels à l’aide. Sans hésiter, il sort pour porter secours à une famille arménienne blessée. Avant même d’arriver à destination, un éclat d’obus le frappe en plein cœur. Dans un dernier effort, il retourne au centre, puis s’effondre, fermant à jamais ses yeux fatigués. Il sera inhumé au cimetière des Arméniens de Bourj Hammoud.