Raffi

Raffi, de son vrai nom Hagop Melik-Hagopian, est né en 1835 à Payadjouk dans la province de Salmast en Perse, et décédé le 25 avril 1888 à Tiflis, en Géorgie. Raffi est l’un des plus grands romanciers arméniens du XIXe siècle, connu pour ses romans historiques qui explorent les luttes nationales et les aspirations du peuple arménien. Il est l’un des principaux instigateurs de l’esprit révolutionnaire auprès du peuple arménien. Issu d’une famille noble mais démunie, il passe une grande partie de sa vie en exil et en déplacement, se consacrant à l’écriture et à la cause nationale arménienne. Son œuvre marque profondément la littérature arménienne, influençant les générations futures d’écrivains et de penseurs.

Lors de sa première éducation dans des écoles locales de Salmast, il est initié aux langues arménienne, persane et russe. En 1856, il se rend à Tiflis, alors un centre culturel important pour les Arméniens, pour poursuivre ses études et fréquente le lycée Nersessian, l’un des établissements éducatifs les plus prestigieux de l’époque, pour approfondir ses connaissances en littérature ainsi qu’en philosophie. En raison de la situation politique et économique difficile, Raffi élargit sa formation de manière autodidacte. Il s’intéresse à l’histoire de l’Arménie, à la culture des peuples voisins et à la question de la libération nationale, qui devient un thème central de son œuvre. Celui-ci travaille brièvement comme enseignant, mais sa vocation pour l’écriture et son engagement pour la cause nationale le poussent à abandonner cette carrière pour se consacrer à la littérature.

Les œuvres majeures de Raffi comprennent plusieurs romans historiques qui sont devenus des classiques de la littérature arménienne. Parmi ses ouvrages les plus connus figurent :
– « David Bek » (1882), un roman historique qui raconte la lutte du héros arménien David Bek contre les envahisseurs persans et ottomans au XVIIIe siècle.
– « Foudres » (1883), une série de nouvelles et de récits qui dépeignent la vie quotidienne des Arméniens sous la domination ottomane et perse.
– « Le Fou » (1880), une œuvre qui traite de la quête identitaire et des sacrifices pour la liberté.

Raffi est également l’auteur de nombreux articles et essais sur des sujets politiques, sociaux et culturels, publiés dans diverses revues arméniennes de l’époque.

Le style de Raffi se caractérise par une prose passionnée et un réalisme saisissant. Il utilise souvent un langage simple mais puissant, accessible à un large public, tout en insufflant un profond sens de l’héroïsme et du nationalisme dans ses récits. Ses œuvres sont marquées par une grande sensibilité aux souffrances de son peuple et un désir ardent de voir l’Arménie libre et unie. Il joue un rôle crucial dans l’éveil de la conscience nationale arménienne et reste une figure emblématique de la littérature arménienne.