Mouchegh Ichkhan (né Jenderejian) est né à Sivri Hisar en 1914. En 1915, il fut exilé et atteignit Damas en 1924. Il s’établit plus tard à Chypre et, après ses études, s’installa à Beyrouth. Il y consacra sa vie à l’éducation et à la littérature. Il s’éteignit le 12 juin 1990.
Celui-ci fréquenta l’École nationale arménienne de Damas jusqu’en 1928, avant de déménager à Chypre pour étudier au Collège Melkonian pendant deux ans. En 1930, il se rendit à Beyrouth et rejoignit l’internat Djemaran de Hamazkayin. Diplômé en 1935, il devint enseignant au même établissement. En 1938, il se rendit en Belgique pour suivre une formation en pédagogie et en littérature pendant deux ans. De retour à Beyrouth en 1940, il se dévoua à l’enseignement de la langue arménienne, de la littérature arménienne, de la pédagogie et de la psychologie. En plus de son travail éducatif, il fut rédacteur en chef du “Aztag Daily” de 1941 à 1951 et superviseur éducatif aux côtés de Simon Vratsian durant l’année académique 1951-1952.
Depuis la publication de ses premiers poèmes dans “Hayrenik” en 1932, Mouchegh Ichkhan resta fidèle à sa vocation littéraire. Ses œuvres incluent des recueils de poésie tels que “Les chants des foyers” (1936), “Arménie” (1946), “Vie et rêve” (1949), “Automne doré” (1963) et “Agonie” (1968). Parmi ses romans figurent “Pour le pain et pour la vie” (1951), “Pour la vie et pour le pain” (1956) et “Adieu enfance” (1974). Ses écrits se distinguent ainsi par une lutte profonde contre l’anéantissement et une quête ardente pour la préservation de l’identité arménienne. En plus de ses œuvres littéraires, il publia des articles sur des questions éducatives et nationales.