Apraham Ashjian

Apraham Ashjian, né en 1925 à Alep (Syrie) et porté disparu le 29 décembre 1982 à Beyrouth (Liban), est un membre éminent de la FRA Dachnaktsoutioun.

Au lendemain de sa naissance, ses parents s’installent à Beyrouth. À l’âge de 13 ans, il intègre la section « Papken Siuni » du mouvement de jeunesse de la FRA Dachnaktsoutioun.

Celui-ci rejoint également le mouvement scout et sportif Homenetmen. Passionné des sports de combat, Ashjian participe aux entraînements de son équipe de boxe, et finit par adhérer au groupe de boxe et de lutte libanais « Sahha » au quartier beyrouthin d’El Cabbouchiyé.

En 1948, il prête serment et devient membre de la FRA Dachnaktsoutioun au sein du comité « Christapor», devenant le fidèle serviteur de la grande famille de la FRA.

En 1975, lorsque la guerre civile éclate au Liban, Apraham Ashjian est déjà membre du Comité central local de la FRA. Dans cette guerre civile, la FRA entreprend l’autodéfense des Arméniens de la région : ce dernier prend sa part et assume la lourde responsabilité d’officier militaire et sécuritaire de la région.

Le matin du mercredi 29 décembre 1982, Apraham Ashjian est kidnappé alors qu’il se rendait de son appartement à Ashrafieh, à son lieu de travail situé à Bourj Hammoud. Sa voiture est retrouvée le lendemain, dans le quartier de Hamra. Cependant, en dépit des efforts déployés, la trace d’Apraham n’a jamais pu être retrouvée.

La nouvelle de l’enlèvement soulève immédiatement une grande vague d’indignation et protestation dans les rues de Beyrouth. Le vendredi 31 décembre 1982, par une grève symbolique de deux heures, les Arméniens expriment leur rébellion et leur protestation.

Il devint vite évident qu’il n’y a qu’un unique commanditaire derrière cet enlèvement : l’État turc et ses services secrets. La Cause arménienne perd ainsi un pilier.

Aujourd’hui, le centre de la jeunesse intellectuelle de la FRA Dachnaktsoutioun est nommé « Apraham Ashjian » à Bourj Hammoud, tout comme l’une des rues principales du cœur de ce quartier libanais. À Marseille, la section du Nor Seround porte également son nom.